Qui pratique les exorcismes ? Qui est l’exorciste ?

1. Les exorcistes dans l’Eglise.

La gravité du sakramentalium et la nature de l’exorcisme exigent que le ministère de l’exorcisme soit pratiqué comme Jésus l’a enseigné à ses disciples, dans l’obéissance et conformément à la pratique de l’Eglise. L’exorciste de l’Eglise catholique est un évêque diocésain ou un prêtre désigné par lui qui reçoit une autorisation spéciale pour pratiquer l’exorcisme. Une telle autorisation est accordée par l’évêque, soit définitivement, soit temporairement, aux prêtres choisis pour leur piété, leur connaissance, leur vigilance ainsi que pour l’intégrité de leur vie, et qui ont bénéficié d’une préparation spéciale pour cette tâche (voir les documents de la Commission sur la Discipline des Sacrements)

Le prêtre exorciste, dans sa mission de libérer de mauvais esprits, est guidé par les recommandations du Rituel romain par les connaissances acquises et par son propre expérience.

L’exorciste est tenu d’appliquer une grande vigilance dans le discernement, d’examiner attentivement la manière dont le Malin a influencé la personne concernée ainsi qu’à reconnaître si elle ne souffre pas de troubles mentaux. Il est conscient que Satan qui ne veut pas la libération de la personne, évite l’exorcisme et parfois cache sa présence.

Le discernement précis des causes possibles de l’action du malin et de ses symptômes et ensuite, l’exorcisme proprement-dit, permettent de révéler au prêtre-exorciste si la personne concernée est réellement sous l’influence du diable, jusqu’à quel point elle l’est et quelles en sont les raisons.

Il faut clairement souligner que seuls les exorcismes pratiqués par les prêtres désignés par l’évêque ont le pouvoir de guérison. Toutes autres pratiques, semblables aux exorcismes et qui sont pratiquées par des laïcs ou par des prêtres non-autorisés, n’apportent pas la vraie délivrance mais n’en sont qu’une caricature.

2. D’autres prêtres et laïcs

Certains prêtres n’ayant pas reçu l’autorisation d’un évêque peuvent cependant, utiliser une prière pour la délivrance d’une personne, même s’il ne s’agit pas d’un exorcisme solennel. Cette prière ne comporte pas de formules qui s’adressent directement à l’esprit mauvais comme dans les cas d’infestation démoniaque. Tout prêtre peut également effectuer un exorcisme de l’eau, de l’huile, du sel et de l’encens. Les fidèles ont à leur disposition d’un puissant outil pour un exorcisme simple. Ils peuvent l’utiliser dans les situations appropriées : par exemple dans des moments de tentations, d’infestations, etc. Ils peuvent aussi réciter, avec le prêtre, une prière pour la délivrance et faire partie de mouvements où on pratique les exorcismes simples. Ils devraient donc, entourer par la prière leurs parents et amis qui sont sous l’influence démoniaque, tout en restant en contact permanent avec un prêtre exorciste.

En cas de constat d’une possession réelle, il faut noter que, jamais et en aucun cas, des laïcs ni des prêtres, qui n’auraient pas l’autorisation de l’évêque, ne peuvent pratiquer de leur propre autorité un exorcisme solennel. Toutefois, ils peuvent participer dans des exorcismes en tant que priants et comme assistants d’un prêtre exorciste.

3. Les exorcistes „ laïques”

Ces dernières années, on constate que les exorcistes « laïques » deviennent de plus en plus fréquents. Ces derniers promettent l’expulsion du Malin. Ce sont des bioénergothérapeutes, des voyants, des sorciers et autres. Ils se réfèrent parfois à des activités dans l’Eglise et à de prétendues permissions et compétences.

Il faut savoir, tout d’abord, que les exorcistes « laïques » agissent sans l’autorisation de l’Eglise. L’esprit de désobéissance se manifeste par le fait qu’ils effectuent des activités qui camouflent en réalité de l’occultisme et du spiritisme ; ils rejettent toute connaissance liée au discernement ; ils n’offrent aux possédés aucune aide durable; et demandent de l’argent pour le service rendu. Ainsi, leurs activités sont en général de nature commerciale et en arrivent à persuader les personnes naïves qu’elles sont possédées.

Ce qui est également grave, c’est que dans des cas d’occultisme et spiritisme, qu’ils soient évidents ou camouflés, on arrive à une dégradation de l’état de la personne pouvant parfois aller jusqu’à la possession.

On introduit l’occultisme et le spiritisme dans son être pour communiquer avec l’esprit du Mal et conclure avec lui des engagements qui ne sont jamais au profit de l’âme humaine. On ne peut pas exclure l’impact du pouvoir de ces « exorcistes laïques” à travers de leurs « guérisons» et «exorcismes », néanmoins il faut se rappeler que ce type de don ne vient que de l’esprit du Malin ou qu’il s’agisse aussi d’une fraude. Même s’il arrive une amélioration de l’état d’une personne concernée, il faut attirer une attention particulière aux effets. L’expérience nous montre que, si ce n’est pas un résultat d’un meilleur bien-être psychologique (placebo) l’amélioration passe avec le temps ou bien d’autres complications de santé se manifestent chez cette personne ou chez ses proches.

Les effets les plus fréquents sont l’affaiblissement de la foi et de la prière, et parfois carrément la présence de tourments démoniaques qui découragent la foi en Dieu, même jusqu’à la possession.

En résumé : tout contact avec ce genre d’ « exorciste » est en soi très dangereux d’autant plus si on leur a confié des actes de libération de l’influence du Malin.

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